Titre de série : | Mémoire Master Spécialisé GAP | Titre : | Etude du potentiel faunique des corridors communautaires de biodiversité de l’écosystème naturel PO-NAZINGA-SISSILI au Burkina Faso et propositions pour leur évolution | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Yves BATHIONO | Année de publication : | 2009 | Importance : | 104p. | Langues : | Français (fre) | Résumé : | L’étude du potentiel faunique des corridors communautaires de l’écosystème naturel Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) a consisté à faire le recensement de la faune en vue de s’assurer de l’utilisation effective de ces espaces écologiques et à évaluer de façon critique, au regard des potentialités, les implications et options de gestion à travers des enquêtes auprès des acteurs de leur gestion.
Le recensement de la faune et les enquêtes ont porté sur les populations animales, l’utilisation de l’espace par les différentes espèces fauniques, les valeurs socio-économiques et culturelles ainsi que les évolutions souhaitées pour ces espaces de conservation de la biodiversité.
Les résultats du recensement de la faune ont confirmé la présence dans les corridors de plus d’une dizaine d’espèces de mammifères (Eléphant, Hippotrague, Phacochère, Cobe Defassa, Cynocéphale, Patas, Ourébi, Céphalophe, Guib harnaché), une espèce de reptile (Crocodile du Nil), deux espèces d’oiseaux gibier (Francolin, Outarde).
La méthode de recensement utilisée est celle du dénombrement pédestre direct par échantillonnage sur transects linéaires à largeurs variables. Le nombre d’observations s’est avéré insuffisant pour être soumis aux méthodes d’estimation statistiquement éprouvées des populations animales que recommande la méthode du line transect. Aussi, nous sommes-nous limités au calcul de l’Indice Kilométrique d’Abondance (IKA). Les indices d’abondance les plus significatifs par espèce dans le corridor Parc National de Pô-Nazinga sont Ourébi (0,12), Eléphant (0,80) Francolin (0,22), Outarde (0,22). Dans le second corridor, les indices d’abondance par espèce obtenus font ressortir les résultats suivants : Guib Harnaché (0,03), Cynocéphale (0,5), Patas (0,16), Francolin (0,35), Outarde (0,06). En outre, les activités anthropiques importantes relevées lors de l’inventaire sont essentiellement le pacage illégal des animaux domestiques et le braconnage. Le nombre de contacts avec le bétail représente entre 46 et 68% de l’ensemble des observations. Les bovins présentent une taille de groupe comprise entre 23 à 25 et un IKA espèce qui varie entre 3 et 5. Les autres menaces de la faune sont constituées par l’exploitation anarchique du bois et des produits forestiers non ligneux (PFNL).
Les enquêtes socio-économiques ont été conduites dans 12 villages avec un échantillon de 97 personnes. Les personnes enquêtées sont parfaitement informées des parcours de certains animaux (Eléphant notamment) dans l’espace des corridors.
En plus et indépendamment des valeurs socioéconomiques, culturelles et touristiques que la présence des animaux procure, les populations ont pleinement conscience du rôle des corridors au maintien de la biodiversité et à la lutte contre la pauvreté. Cependant, l’utilisation des corridors comme voie de passage serait aussi source de conflits homme-faune.
Les acteurs de la gestion des corridors ont, au titre des options de gestion préconisé l’érection de ces espaces communaux ou intercommunaux en zones de migration sécurisée de la faune vouées à la protection de la biodiversité, afin de mieux les préserver d’abord, ensuite promouvoir un plan de gestion participative incluant l’intervention d’un opérateur privé ou d’une association inter villageoise pour valoriser efficacement le potentiel existant et pérenniser les corridors. |
Mémoire Master Spécialisé GAP. Etude du potentiel faunique des corridors communautaires de biodiversité de l’écosystème naturel PO-NAZINGA-SISSILI au Burkina Faso et propositions pour leur évolution [texte imprimé] / Yves BATHIONO . - 2009 . - 104p. Langues : Français ( fre) Résumé : | L’étude du potentiel faunique des corridors communautaires de l’écosystème naturel Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) a consisté à faire le recensement de la faune en vue de s’assurer de l’utilisation effective de ces espaces écologiques et à évaluer de façon critique, au regard des potentialités, les implications et options de gestion à travers des enquêtes auprès des acteurs de leur gestion.
Le recensement de la faune et les enquêtes ont porté sur les populations animales, l’utilisation de l’espace par les différentes espèces fauniques, les valeurs socio-économiques et culturelles ainsi que les évolutions souhaitées pour ces espaces de conservation de la biodiversité.
Les résultats du recensement de la faune ont confirmé la présence dans les corridors de plus d’une dizaine d’espèces de mammifères (Eléphant, Hippotrague, Phacochère, Cobe Defassa, Cynocéphale, Patas, Ourébi, Céphalophe, Guib harnaché), une espèce de reptile (Crocodile du Nil), deux espèces d’oiseaux gibier (Francolin, Outarde).
La méthode de recensement utilisée est celle du dénombrement pédestre direct par échantillonnage sur transects linéaires à largeurs variables. Le nombre d’observations s’est avéré insuffisant pour être soumis aux méthodes d’estimation statistiquement éprouvées des populations animales que recommande la méthode du line transect. Aussi, nous sommes-nous limités au calcul de l’Indice Kilométrique d’Abondance (IKA). Les indices d’abondance les plus significatifs par espèce dans le corridor Parc National de Pô-Nazinga sont Ourébi (0,12), Eléphant (0,80) Francolin (0,22), Outarde (0,22). Dans le second corridor, les indices d’abondance par espèce obtenus font ressortir les résultats suivants : Guib Harnaché (0,03), Cynocéphale (0,5), Patas (0,16), Francolin (0,35), Outarde (0,06). En outre, les activités anthropiques importantes relevées lors de l’inventaire sont essentiellement le pacage illégal des animaux domestiques et le braconnage. Le nombre de contacts avec le bétail représente entre 46 et 68% de l’ensemble des observations. Les bovins présentent une taille de groupe comprise entre 23 à 25 et un IKA espèce qui varie entre 3 et 5. Les autres menaces de la faune sont constituées par l’exploitation anarchique du bois et des produits forestiers non ligneux (PFNL).
Les enquêtes socio-économiques ont été conduites dans 12 villages avec un échantillon de 97 personnes. Les personnes enquêtées sont parfaitement informées des parcours de certains animaux (Eléphant notamment) dans l’espace des corridors.
En plus et indépendamment des valeurs socioéconomiques, culturelles et touristiques que la présence des animaux procure, les populations ont pleinement conscience du rôle des corridors au maintien de la biodiversité et à la lutte contre la pauvreté. Cependant, l’utilisation des corridors comme voie de passage serait aussi source de conflits homme-faune.
Les acteurs de la gestion des corridors ont, au titre des options de gestion préconisé l’érection de ces espaces communaux ou intercommunaux en zones de migration sécurisée de la faune vouées à la protection de la biodiversité, afin de mieux les préserver d’abord, ensuite promouvoir un plan de gestion participative incluant l’intervention d’un opérateur privé ou d’une association inter villageoise pour valoriser efficacement le potentiel existant et pérenniser les corridors. |
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