Titre de série : | Mémoire FPL - Master Management des Entreprises et Organisation | Titre : | Implantation de bas-fonds rizicoles et appropriation de l’innovation par les producteurs de la region du nord | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Patoinwelgba Alfred GUIENGUERE | Année de publication : | 2017 | Importance : | 91 p. | Langues : | Français (fre) | Résumé : | L’implantation des bas-fonds aménagés à des fins de production semi-intensive du riz dans la zone soudano-sahélienne constitue une innovation car elle entraine : la mise en place d’un processus de production nouvelle qui est la riziculture, des améliorations dans les anciennes pratiques agricoles et des changements organisationnels car les producteurs qui agissaient seuls dans leurs exploitations sont désormais organisés et doivent agir en collaboration avec d’autres acteurs pour la réalisation d’activités auxquelles ils deviennent solidaires dans les résultats. Notre étude s’inscrit dans le cadre général de l’amélioration des stratégies d’implantation et de gestion durable des bas-fonds en zone soudano-sahélienne en s’inspirant de l’expérience du Projet d’Amélioration de la Productivité agricole et de la Sécurité Alimentaire (PAPSA) dans la région administrative du Nord du Burkina Faso.
A travers l’analyse de l’approche d’implantation promue par le PAPSA, nous avons pu établir que les aménagements de bas-fonds étaient réalisés de manière expéditive. Des bas-fonds (75% des bas-fonds enquêtés) n’achevaient pas leurs travaux d’aménagement avant d’entamer la production rizicole. Le début tardif (mai ou juin) des travaux d’aménagements entrainait la réalisation d’ouvrages qui se détériorent rapidement dès les premières pluies affectant ainsi la capacité de rétention d’eau des bas-fonds. Les conséquences sur le terrain sont les mauvais rendements agricoles, les abandons de parcelles, des rivalités pour l’accès et le contrôle du foncier. L’analyse de la satisfaction des attentes des producteurs par la riziculture montre que le riz est perçu comme une culture secondaire. De ce fait, 72% des producteurs accordent la priorité aux cultures traditionnelles (maïs, mil, sorgho) considérées comme aliments de base. Les producteurs minimisent les risques en investissant peu en temps et en argent dans la riziculture. Les conséquences qui en découlent sont : l’absence/perte de récolte chaque année pour environ 42% des producteurs, l’insatisfaction de 51% d’entre eux, les découragements et les abandons de la culture du riz. La meilleure implantation des bas-fonds rizicoles en milieu paysan, devra donc passer par la réalisation à la bonne période d’ouvrages de mobilisation d’eau selon les courbes de niveau protégées par enrochement qui résistent mieux à l’érosion, l’établissement de droits communautaires équitables dans l’accès et la gestion du foncier, le renforcement de l’appui conseil pour permettre à la riziculture d’émerger comme une culture de rente.
Abstract : The establishment of lowlands developed for semi-intensive rice production in the Sudano-Sahelian zone is an innovation because it entails: the establishment of a new production process which is rice growing, improvements in old farming practices and organizational changes as producers acting alone on their farms are now organized and must act in collaboration with other actors to carry out activities to which they become supportive in the results. Our study is part of the general framework of the improvement of the strategies of implantation and sustainable management of the lowlands in the Sudano-Sahelian zone, drawing on the experience of the Project for the Improvement of Agricultural Productivity and Food Security (PAPSA) in the administrative region of Northern Burkina Faso.
Through the analysis of the implantation approach promoted by PAPSA, we have been able to establish that lowland development was carried out expeditiously. Lowlands (75% of the lowlands surveyed) did not complete their development work before beginning rice production. The late start (May or June) of the development works led to the construction of works that deteriorate rapidly from the first rains thus affecting the water retention capacity of the lowlands. The consequences on the ground are poor agricultural yields, abandonment of plots, rivalries for access and control of land. The analysis of rice farmers 'satisfaction with producers' expectations shows that rice is perceived as a secondary crop. As a result, 72% of producers give priority to traditional crops (maize, millet, sorghum) as staple foods. Producers minimize risks by investing little time and money in rice farming. The resulting consequences are: the absence / loss of harvest each year for about 42% of producers, the dissatisfaction of 51% of them, the discouragement and abandonment of rice cultivation. The best location of the rice-growing areas in the farmer's environment will therefore have to be achieved by the construction at the right time of water mobilization works according to riprap-protected contour lines that are more resistant to erosion, the establishment of equitable community rights in access and management of land, strengthening of advisory support to enable rice growing to emerge as a cash crop. |
Mémoire FPL - Master Management des Entreprises et Organisation. Implantation de bas-fonds rizicoles et appropriation de l’innovation par les producteurs de la region du nord [texte imprimé] / Patoinwelgba Alfred GUIENGUERE . - 2017 . - 91 p. Langues : Français ( fre) Résumé : | L’implantation des bas-fonds aménagés à des fins de production semi-intensive du riz dans la zone soudano-sahélienne constitue une innovation car elle entraine : la mise en place d’un processus de production nouvelle qui est la riziculture, des améliorations dans les anciennes pratiques agricoles et des changements organisationnels car les producteurs qui agissaient seuls dans leurs exploitations sont désormais organisés et doivent agir en collaboration avec d’autres acteurs pour la réalisation d’activités auxquelles ils deviennent solidaires dans les résultats. Notre étude s’inscrit dans le cadre général de l’amélioration des stratégies d’implantation et de gestion durable des bas-fonds en zone soudano-sahélienne en s’inspirant de l’expérience du Projet d’Amélioration de la Productivité agricole et de la Sécurité Alimentaire (PAPSA) dans la région administrative du Nord du Burkina Faso.
A travers l’analyse de l’approche d’implantation promue par le PAPSA, nous avons pu établir que les aménagements de bas-fonds étaient réalisés de manière expéditive. Des bas-fonds (75% des bas-fonds enquêtés) n’achevaient pas leurs travaux d’aménagement avant d’entamer la production rizicole. Le début tardif (mai ou juin) des travaux d’aménagements entrainait la réalisation d’ouvrages qui se détériorent rapidement dès les premières pluies affectant ainsi la capacité de rétention d’eau des bas-fonds. Les conséquences sur le terrain sont les mauvais rendements agricoles, les abandons de parcelles, des rivalités pour l’accès et le contrôle du foncier. L’analyse de la satisfaction des attentes des producteurs par la riziculture montre que le riz est perçu comme une culture secondaire. De ce fait, 72% des producteurs accordent la priorité aux cultures traditionnelles (maïs, mil, sorgho) considérées comme aliments de base. Les producteurs minimisent les risques en investissant peu en temps et en argent dans la riziculture. Les conséquences qui en découlent sont : l’absence/perte de récolte chaque année pour environ 42% des producteurs, l’insatisfaction de 51% d’entre eux, les découragements et les abandons de la culture du riz. La meilleure implantation des bas-fonds rizicoles en milieu paysan, devra donc passer par la réalisation à la bonne période d’ouvrages de mobilisation d’eau selon les courbes de niveau protégées par enrochement qui résistent mieux à l’érosion, l’établissement de droits communautaires équitables dans l’accès et la gestion du foncier, le renforcement de l’appui conseil pour permettre à la riziculture d’émerger comme une culture de rente.
Abstract : The establishment of lowlands developed for semi-intensive rice production in the Sudano-Sahelian zone is an innovation because it entails: the establishment of a new production process which is rice growing, improvements in old farming practices and organizational changes as producers acting alone on their farms are now organized and must act in collaboration with other actors to carry out activities to which they become supportive in the results. Our study is part of the general framework of the improvement of the strategies of implantation and sustainable management of the lowlands in the Sudano-Sahelian zone, drawing on the experience of the Project for the Improvement of Agricultural Productivity and Food Security (PAPSA) in the administrative region of Northern Burkina Faso.
Through the analysis of the implantation approach promoted by PAPSA, we have been able to establish that lowland development was carried out expeditiously. Lowlands (75% of the lowlands surveyed) did not complete their development work before beginning rice production. The late start (May or June) of the development works led to the construction of works that deteriorate rapidly from the first rains thus affecting the water retention capacity of the lowlands. The consequences on the ground are poor agricultural yields, abandonment of plots, rivalries for access and control of land. The analysis of rice farmers 'satisfaction with producers' expectations shows that rice is perceived as a secondary crop. As a result, 72% of producers give priority to traditional crops (maize, millet, sorghum) as staple foods. Producers minimize risks by investing little time and money in rice farming. The resulting consequences are: the absence / loss of harvest each year for about 42% of producers, the dissatisfaction of 51% of them, the discouragement and abandonment of rice cultivation. The best location of the rice-growing areas in the farmer's environment will therefore have to be achieved by the construction at the right time of water mobilization works according to riprap-protected contour lines that are more resistant to erosion, the establishment of equitable community rights in access and management of land, strengthening of advisory support to enable rice growing to emerge as a cash crop. |
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