Titre de série : | Mémoire FPL Master Ingénierie Eau et Assainissement | Titre : | Gestion intégrée des ressources en eau dans un contexte de changement climatique : cas des barrages de Ziga et Loumbila (Burkina Faso) | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Gnon Kanni SABI BOU | Année de publication : | 2021 | Importance : | 87 p. | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Les épisodes de sécheresse des années 70 à 80, marqué par une baisse drastique de la pluviométrie moyenne d’environ 200 mm ont démontré la nécessité d’une gestion rigoureuse des ressources en eau dans les pays au sud du Sahara. Pour remédier aux problèmes d’eau potable engendrés, l’État burkinabè a opté pour la construction des retenues d’eau. Ainsi, les barrages de Ziga et Loumbila ont été construits avec pour principal but d’alimenter la ville de Ouagadougou en eau potable. Malgré tous ces efforts, des pénuries d’eau sont toujours observées dans certaines zones de la ville.
Notre étude vise à évaluer la capacité de ces deux barrages à satisfaire les besoins en eau des populations à l’horizon 2050. L’atteinte de cet objectif a nécessité l’utilisation d’un modèle d’allocation et de planification de l’eau (modèle WEAP) afin de prendre en compte différents scénarii d’évolution socio-économique, climatique et de dégradation des ouvrages. L’approche méthodologique est basée d’abord sur la caractérisation des bassins versants et l’analyse des données hydro-pluviométriques à l’aide du logiciel KhronoStat sur la période de 1980 à 2018. Ensuite, les lacunes dans la chronique de données de débits aux niveau du barrage de Ziga ont été corrigées par le modèle GR4J.
Les résultats ont montré que les bassins versants sont tous de formes allongées (KG[Ziga] = 2,04 ; KG[Loumbila] = 1,79) ; leurs pentes faibles (0,24 % et 0,19 %) pourraient occasionner de faibles débits d’écoulements. Dans les séries chronologiques, une période de rupture a été détectée en 2002, caractérisée par une tendance à la hausse des précipitations. Par ailleurs, l’application de la formule de GOTTSHALK montre que les deux retenues perdront 50 % de leurs capacités d’ici 2050. Les résultats des simulations avec WEAP montrent que le barrage de Loumbila est plus menacé par les pressions anthropiques. La combinaison des scénarii d’évolution accentue l’insatisfaction des besoins avec un déficit moyen de 128 Mm3 pour le RCP4.5 et 105 Mm3 pour le RCP8.5 dans l’année la plus défavorable. Les scénarii d’amélioration n’ont pas permis d’atteindre un équilibre entre l’offre et la demande accrue des populations.
Bien que nos résultats présentent la situation future (horizon 2050) des barrages de Ziga et Loumbila, il serait intéressant que d’autres modèles (SWAT ou Mike Hydro Bassin) soient utilisés pour simuler la performance des retenus à l’horizon 2050. Néanmoins, les résultats présentés pourraient constituer un guide pour les gestionnaires et planificateurs des ressources en eau de la ville de Ouagadougou.
Abstract : The drought episodes of the 1970s to 1980s, marked by a drastic drop of about 200 mm in average rainfall have demonstrated the necessity of a rigorous management of water resources in the sub-Saharan countries. To remedy the drinking water problems caused, the Burkinabė State has opted for the construction of artificial water reservoirs. Thus, the Ziga and Loumbila dams were built with the main aim of supplying the city of Ouagadougou with drinking water. However, water shortages are still obs0erved in some areas of the city.
Our study aims to assess the capacity of these two dams to meet the water needs of the populations by 2050. Achieving this objective required the use of a water allocation and planning model (WEAP model) in order to take into account different socio-economic and climatic evolution scenarios and structural degradation. The methodological approach is based firstly on the characterization of the watersheds and the analysis of hydro-pluviometric data with KhronoStat software over the period from 1980 to 2018. Secondly, the incomplete flow data at the Ziga dam was corrected by using the GR4J model.
The results have shown that the watersheds are all elongated in shape (KG[Ziga] = 2.04, KG[Loumbila] = 1.79) ; their low slope (0.24 % et 0.19 %) could cause low flow rates. In the time series, a period of rupture was detected in 2002, characterized by an increasing trend in precipitation. In addition, the application of the GOTTSHALK formula shows that the two reservoirs will lose 50% of their capacities by 2050. The results of simulations with WEAP show that the Loumbila dam is more threatened by anthropogenic pressures. The combination of development scenarios accentuates the dissatisfaction of needs with an average deficit of 128 Mm3 with RCP4.5 and 105 Mm3 for RCP8.5. The improvement scenarios did not make it possible to achieve a balance between the supply and the increased demand of the populations.
Although our results present the future situation (horizon 2050) of the Ziga and Loumbila dams, it would be interesting if other models (SWAT or Mike Hydro basin) were used to simulate the performance of the reservoirs by 2050. However, these results could constitute a guide for the managers and water resources planners of the city of Ouagadougou. |
Mémoire FPL Master Ingénierie Eau et Assainissement. Gestion intégrée des ressources en eau dans un contexte de changement climatique : cas des barrages de Ziga et Loumbila (Burkina Faso) [texte imprimé] / Gnon Kanni SABI BOU . - 2021 . - 87 p. Langues : Français ( fre) Résumé : | Les épisodes de sécheresse des années 70 à 80, marqué par une baisse drastique de la pluviométrie moyenne d’environ 200 mm ont démontré la nécessité d’une gestion rigoureuse des ressources en eau dans les pays au sud du Sahara. Pour remédier aux problèmes d’eau potable engendrés, l’État burkinabè a opté pour la construction des retenues d’eau. Ainsi, les barrages de Ziga et Loumbila ont été construits avec pour principal but d’alimenter la ville de Ouagadougou en eau potable. Malgré tous ces efforts, des pénuries d’eau sont toujours observées dans certaines zones de la ville.
Notre étude vise à évaluer la capacité de ces deux barrages à satisfaire les besoins en eau des populations à l’horizon 2050. L’atteinte de cet objectif a nécessité l’utilisation d’un modèle d’allocation et de planification de l’eau (modèle WEAP) afin de prendre en compte différents scénarii d’évolution socio-économique, climatique et de dégradation des ouvrages. L’approche méthodologique est basée d’abord sur la caractérisation des bassins versants et l’analyse des données hydro-pluviométriques à l’aide du logiciel KhronoStat sur la période de 1980 à 2018. Ensuite, les lacunes dans la chronique de données de débits aux niveau du barrage de Ziga ont été corrigées par le modèle GR4J.
Les résultats ont montré que les bassins versants sont tous de formes allongées (KG[Ziga] = 2,04 ; KG[Loumbila] = 1,79) ; leurs pentes faibles (0,24 % et 0,19 %) pourraient occasionner de faibles débits d’écoulements. Dans les séries chronologiques, une période de rupture a été détectée en 2002, caractérisée par une tendance à la hausse des précipitations. Par ailleurs, l’application de la formule de GOTTSHALK montre que les deux retenues perdront 50 % de leurs capacités d’ici 2050. Les résultats des simulations avec WEAP montrent que le barrage de Loumbila est plus menacé par les pressions anthropiques. La combinaison des scénarii d’évolution accentue l’insatisfaction des besoins avec un déficit moyen de 128 Mm3 pour le RCP4.5 et 105 Mm3 pour le RCP8.5 dans l’année la plus défavorable. Les scénarii d’amélioration n’ont pas permis d’atteindre un équilibre entre l’offre et la demande accrue des populations.
Bien que nos résultats présentent la situation future (horizon 2050) des barrages de Ziga et Loumbila, il serait intéressant que d’autres modèles (SWAT ou Mike Hydro Bassin) soient utilisés pour simuler la performance des retenus à l’horizon 2050. Néanmoins, les résultats présentés pourraient constituer un guide pour les gestionnaires et planificateurs des ressources en eau de la ville de Ouagadougou.
Abstract : The drought episodes of the 1970s to 1980s, marked by a drastic drop of about 200 mm in average rainfall have demonstrated the necessity of a rigorous management of water resources in the sub-Saharan countries. To remedy the drinking water problems caused, the Burkinabė State has opted for the construction of artificial water reservoirs. Thus, the Ziga and Loumbila dams were built with the main aim of supplying the city of Ouagadougou with drinking water. However, water shortages are still obs0erved in some areas of the city.
Our study aims to assess the capacity of these two dams to meet the water needs of the populations by 2050. Achieving this objective required the use of a water allocation and planning model (WEAP model) in order to take into account different socio-economic and climatic evolution scenarios and structural degradation. The methodological approach is based firstly on the characterization of the watersheds and the analysis of hydro-pluviometric data with KhronoStat software over the period from 1980 to 2018. Secondly, the incomplete flow data at the Ziga dam was corrected by using the GR4J model.
The results have shown that the watersheds are all elongated in shape (KG[Ziga] = 2.04, KG[Loumbila] = 1.79) ; their low slope (0.24 % et 0.19 %) could cause low flow rates. In the time series, a period of rupture was detected in 2002, characterized by an increasing trend in precipitation. In addition, the application of the GOTTSHALK formula shows that the two reservoirs will lose 50% of their capacities by 2050. The results of simulations with WEAP show that the Loumbila dam is more threatened by anthropogenic pressures. The combination of development scenarios accentuates the dissatisfaction of needs with an average deficit of 128 Mm3 with RCP4.5 and 105 Mm3 for RCP8.5. The improvement scenarios did not make it possible to achieve a balance between the supply and the increased demand of the populations.
Although our results present the future situation (horizon 2050) of the Ziga and Loumbila dams, it would be interesting if other models (SWAT or Mike Hydro basin) were used to simulate the performance of the reservoirs by 2050. However, these results could constitute a guide for the managers and water resources planners of the city of Ouagadougou. |
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