Titre de série : |
Mémoire Master d'ingénierie Infrastructures et Réseaux Hydrauliques |
Titre : |
Evènements pluvieux extrêmes et inondations dans l’espace « grand Ouaga » au Burkina Faso |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Wendpanga Frank Rodrigue KABORE |
Année de publication : |
2016 |
Importance : |
77 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Le Burkina Faso, et plus précisément l’espace « Grand Ouaga », espace géographique regroupant la ville de Ouagadougou et ses périphéries, fait face ces deux (2) dernières décennies à une recrudescence de phénomènes d’inondations aux conséquences dramatiques. Ces évènements entravent l’essor socio-économique du pays et suscitent une vive réflexion sur les causes réelles. Ils se produisent dans un contexte où le débat sur les changements climatiques en général et sur leurs effets en particulier, fait encore rage partout dans le monde. Subséquemment, beaucoup d’observateurs pensent que ces inondations sont le résultat de précipitations journalières exceptionnelles.
Cette étude vise à évaluer le niveau d’implication des évènements pluvieux dans l’apparition de ces catastrophes sur l’espace « Grand Ouaga ». Pour ce faire, une analyse de l’évolution de la pluviométrie dans cette zone et au cours de la période 1961-2014 a d’abord été effectuée. Ensuite, quatorze (14) indices des extrêmes de précipitations ont été calculés et leurs tendances mises en évidence, selon les recommandations de l’équipe d’experts pour la détection et le suivi des changements climatiques (ETCCDMI). En outre les périodes de retour des pluies à l’origine d’inondations ont été déterminées afin de les caractériser. Enfin, une évaluation de la relation pluie-débit dans cet espace a été réalisée par régression linéaire simple. Il ressort de ces analyses que les précipitations totales annuelles sont à la baisse sur la période 1961-2014, tandis que la fréquence des jours extrêmement humides connait une très légère hausse sur cette même période. L’étude de la relation entre les pluies et les débits indique que la relation est non linéaire, le coefficient de détermination étant de 39%. Par ailleurs, les épisodes pluvieux à l’origine des inondations, dans leur grande majorité ont une période de retour inférieure à 6 ans et donc ne revêtent pas un caractère exceptionnel. On peut donc envisager l’existence d’autres facteurs déterminants qui, associés aux fortes précipitations, conduisent aux inondations. Ces facteurs traduisent la vulnérabilité de plus en plus prononcée de cet espace vis-à-vis du risque d’inondation. L’analyse des évènements historiques d’inondation (1986-2015) au Burkina Faso a révélé que, Ouagadougou, le centre le plus urbanisé du pays, situé à l’intérieur de l’espace « Grand Ouaga », est par ailleurs la zone qui a été la plus éprouvée. 30% des évènements y ont été recensés.
Abstract : Burkina Faso, and precisely the landscape “Grand Ouaga”, a geographical space gathering Ouagadougou and its peripheries, coped these two (2) last decades with a recrudescence of flood phenomena whose consequences are dramatic. These events hinder the socio-economic rise of the country and are the object of a particular reflection about the real causes. They occur in a context where the debate on the climate changes in general and their effects in particular is still raging everywhere in the world. Subsequently, several analysts estimate that these events are related to exceptional daily precipitations.
This study is a contribution for assessing the rainy events level of implication to the occurrence of flood events on the landscape “Grand Ouaga”. With this intention, an analysis of the evolution of pluviometry in this area over the period 1961-2014 was firstly carried out. Then, fourteen (14) indices of precipitation extremes were computed and their trends estimated, according to the recommendations of the experts’ team on climate change detection, monitoring and indices (ETCCDMI). Moreover, the return periods of rains which were at the origin of floods were estimated in order to characterize them. Finally, an assessment of the relation between rain and flow in this zone was carried out through a simple linear regression. From these analyses, it appears that the total precipitations amount has slightly decreased over the period 1961-2014, while the occurrence of extremely wet days has slightly increased over the same period. The study of the relation between rain and flow indicates that the relation is nonlinear, the determination coefficient being of 39%. In addition, most of the rainy episodes at the origin of floods has a return period lower than 6 years and thus are not really exceptional. One can thus consider the existence of other determining factors which, associated with heavy precipitations, lead to the floods. These factors indicate an increasingly marked vulnerability of such urban area with respect to flood risk. The analysis of the historical events of flood (1986-2015) in Burkina Faso revealed that, Ouagadougou, the most urbanized area of the country, located inside the “Grand Ouaga” territory, is in addition the most affected area. 30% of the events were listed there. |
Mémoire Master d'ingénierie Infrastructures et Réseaux Hydrauliques. Evènements pluvieux extrêmes et inondations dans l’espace « grand Ouaga » au Burkina Faso [texte imprimé] / Wendpanga Frank Rodrigue KABORE . - 2016 . - 77 p. Langues : Français ( fre)
Résumé : |
Le Burkina Faso, et plus précisément l’espace « Grand Ouaga », espace géographique regroupant la ville de Ouagadougou et ses périphéries, fait face ces deux (2) dernières décennies à une recrudescence de phénomènes d’inondations aux conséquences dramatiques. Ces évènements entravent l’essor socio-économique du pays et suscitent une vive réflexion sur les causes réelles. Ils se produisent dans un contexte où le débat sur les changements climatiques en général et sur leurs effets en particulier, fait encore rage partout dans le monde. Subséquemment, beaucoup d’observateurs pensent que ces inondations sont le résultat de précipitations journalières exceptionnelles.
Cette étude vise à évaluer le niveau d’implication des évènements pluvieux dans l’apparition de ces catastrophes sur l’espace « Grand Ouaga ». Pour ce faire, une analyse de l’évolution de la pluviométrie dans cette zone et au cours de la période 1961-2014 a d’abord été effectuée. Ensuite, quatorze (14) indices des extrêmes de précipitations ont été calculés et leurs tendances mises en évidence, selon les recommandations de l’équipe d’experts pour la détection et le suivi des changements climatiques (ETCCDMI). En outre les périodes de retour des pluies à l’origine d’inondations ont été déterminées afin de les caractériser. Enfin, une évaluation de la relation pluie-débit dans cet espace a été réalisée par régression linéaire simple. Il ressort de ces analyses que les précipitations totales annuelles sont à la baisse sur la période 1961-2014, tandis que la fréquence des jours extrêmement humides connait une très légère hausse sur cette même période. L’étude de la relation entre les pluies et les débits indique que la relation est non linéaire, le coefficient de détermination étant de 39%. Par ailleurs, les épisodes pluvieux à l’origine des inondations, dans leur grande majorité ont une période de retour inférieure à 6 ans et donc ne revêtent pas un caractère exceptionnel. On peut donc envisager l’existence d’autres facteurs déterminants qui, associés aux fortes précipitations, conduisent aux inondations. Ces facteurs traduisent la vulnérabilité de plus en plus prononcée de cet espace vis-à-vis du risque d’inondation. L’analyse des évènements historiques d’inondation (1986-2015) au Burkina Faso a révélé que, Ouagadougou, le centre le plus urbanisé du pays, situé à l’intérieur de l’espace « Grand Ouaga », est par ailleurs la zone qui a été la plus éprouvée. 30% des évènements y ont été recensés.
Abstract : Burkina Faso, and precisely the landscape “Grand Ouaga”, a geographical space gathering Ouagadougou and its peripheries, coped these two (2) last decades with a recrudescence of flood phenomena whose consequences are dramatic. These events hinder the socio-economic rise of the country and are the object of a particular reflection about the real causes. They occur in a context where the debate on the climate changes in general and their effects in particular is still raging everywhere in the world. Subsequently, several analysts estimate that these events are related to exceptional daily precipitations.
This study is a contribution for assessing the rainy events level of implication to the occurrence of flood events on the landscape “Grand Ouaga”. With this intention, an analysis of the evolution of pluviometry in this area over the period 1961-2014 was firstly carried out. Then, fourteen (14) indices of precipitation extremes were computed and their trends estimated, according to the recommendations of the experts’ team on climate change detection, monitoring and indices (ETCCDMI). Moreover, the return periods of rains which were at the origin of floods were estimated in order to characterize them. Finally, an assessment of the relation between rain and flow in this zone was carried out through a simple linear regression. From these analyses, it appears that the total precipitations amount has slightly decreased over the period 1961-2014, while the occurrence of extremely wet days has slightly increased over the same period. The study of the relation between rain and flow indicates that the relation is nonlinear, the determination coefficient being of 39%. In addition, most of the rainy episodes at the origin of floods has a return period lower than 6 years and thus are not really exceptional. One can thus consider the existence of other determining factors which, associated with heavy precipitations, lead to the floods. These factors indicate an increasingly marked vulnerability of such urban area with respect to flood risk. The analysis of the historical events of flood (1986-2015) in Burkina Faso revealed that, Ouagadougou, the most urbanized area of the country, located inside the “Grand Ouaga” territory, is in addition the most affected area. 30% of the events were listed there. |
|  |