Titre de série : |
Mémoire Master Spécialisé GAP |
Titre : |
Etude sur la problématique de la cohabitation homme-faune : le cas de l’éléphant dans l’enclave de Madjoari à l’Est du Burkina Faso |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Yemboado NAMOANO |
Année de publication : |
2009 |
Importance : |
74p. |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
Une enquête a été réalisée dans la commune rurale de Madjoari et a concerné l’ensemble des huit (8) villages administratifs, pour cerner la problématique de la cohabitation des populations avec les animaux sauvages, en particulier l’éléphant.
La commune de Madjoari est une enclave localisée entre le Parc National d’Arly et les zones cynégétiques de Konkombouri et de Pama Sud.
A l’aide d’un questionnaire structuré, il a été procédé à un entretien avec 100 agriculteurs choisis au hasard parmi ceux qui ont leurs champs situés à 1 km jusqu’à 10 km des réserves de faune et présents lors de notre passage. Des échanges informels ont également été entrepris avec des autorités administratives et locales et avec les leaders villageois.
Des 100 agriculteurs interviewés, tous ont été victimes de dégâts d’animaux sauvages et tout particulièrement ceux des éléphants (100% des personnes interrogées). Les dommages déplorés par les paysans portent pour la plupart sur les cultures (sorgho, maïs, mil, etc.).
Les espèces sauvages à problème couramment citées par les agriculteurs sont : les éléphants (100%), les singes rouges (40%), les cynocéphales (30%) et le phacochère (12%). Le reste des 18 % des animaux à problème est composé d’espèces comme le coba, le porc-épic, les pintades sauvages, les francolins, etc. Les attaques aux humains ou au bétail ont été un peu relativé par les paysans comme étant des problèmes de cohabitation avec les animaux sauvages.
L’ensemble des paysans estiment que l’Etat ne fait pas d’efforts pour leur assister et alors ne trouvent pas la nécessité de déclarer les dégâts occasionnés par les éléphants auprès des services de l’administration.
Les mesures d’atténuation des dégâts d’éléphants employées par les paysans, qui sont essentiellement traditionnelles, s’avèrent pour certaines inefficaces et pour d’autres avec des résultats mitigés. L’utilisation de techniques telles que les barrières végétales, les briquettes de piment rouge et les clôtures électriques à fil unique en combinaison avec celles dites traditionnelles peut être encouragée. Ces techniques sont faciles à réalisées par les paysans et à des coûts abordables. Par ailleurs, elles pourront être accompagnés par la mise en place d’une caisse de solidarité active au niveau communal pour le dédommagement des victimes de dégâts et surtout d’une stratégie nationale de gestion des conflits homme-faune avec en toile de fond la gestion des enclaves. Cet ensemble devrait permettre de gérer durablement le phénomène.
En dépit des problèmes rencontrés par les populations dans leur cohabitation avec la faune, elles trouvent qu’elle a une importance du point de vue culturel, écologique et socio-économique pour la société. |
Mémoire Master Spécialisé GAP. Etude sur la problématique de la cohabitation homme-faune : le cas de l’éléphant dans l’enclave de Madjoari à l’Est du Burkina Faso [texte imprimé] / Yemboado NAMOANO . - 2009 . - 74p. Langues : Français ( fre)
Résumé : |
Une enquête a été réalisée dans la commune rurale de Madjoari et a concerné l’ensemble des huit (8) villages administratifs, pour cerner la problématique de la cohabitation des populations avec les animaux sauvages, en particulier l’éléphant.
La commune de Madjoari est une enclave localisée entre le Parc National d’Arly et les zones cynégétiques de Konkombouri et de Pama Sud.
A l’aide d’un questionnaire structuré, il a été procédé à un entretien avec 100 agriculteurs choisis au hasard parmi ceux qui ont leurs champs situés à 1 km jusqu’à 10 km des réserves de faune et présents lors de notre passage. Des échanges informels ont également été entrepris avec des autorités administratives et locales et avec les leaders villageois.
Des 100 agriculteurs interviewés, tous ont été victimes de dégâts d’animaux sauvages et tout particulièrement ceux des éléphants (100% des personnes interrogées). Les dommages déplorés par les paysans portent pour la plupart sur les cultures (sorgho, maïs, mil, etc.).
Les espèces sauvages à problème couramment citées par les agriculteurs sont : les éléphants (100%), les singes rouges (40%), les cynocéphales (30%) et le phacochère (12%). Le reste des 18 % des animaux à problème est composé d’espèces comme le coba, le porc-épic, les pintades sauvages, les francolins, etc. Les attaques aux humains ou au bétail ont été un peu relativé par les paysans comme étant des problèmes de cohabitation avec les animaux sauvages.
L’ensemble des paysans estiment que l’Etat ne fait pas d’efforts pour leur assister et alors ne trouvent pas la nécessité de déclarer les dégâts occasionnés par les éléphants auprès des services de l’administration.
Les mesures d’atténuation des dégâts d’éléphants employées par les paysans, qui sont essentiellement traditionnelles, s’avèrent pour certaines inefficaces et pour d’autres avec des résultats mitigés. L’utilisation de techniques telles que les barrières végétales, les briquettes de piment rouge et les clôtures électriques à fil unique en combinaison avec celles dites traditionnelles peut être encouragée. Ces techniques sont faciles à réalisées par les paysans et à des coûts abordables. Par ailleurs, elles pourront être accompagnés par la mise en place d’une caisse de solidarité active au niveau communal pour le dédommagement des victimes de dégâts et surtout d’une stratégie nationale de gestion des conflits homme-faune avec en toile de fond la gestion des enclaves. Cet ensemble devrait permettre de gérer durablement le phénomène.
En dépit des problèmes rencontrés par les populations dans leur cohabitation avec la faune, elles trouvent qu’elle a une importance du point de vue culturel, écologique et socio-économique pour la société. |
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