Titre de série : |
Mémoire FPL - Master Innovation et Développement des Sociétés |
Titre : |
Les contraintes de l’aide humanitaire en période post-conflit sur l’autonomisation des bénéficiaires : cas des actions réalisées par ACTION D’ESPOIR dans la province du Sud-Kivu de 2013 à 2014 |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Jean-Jacques Mongane BAGALWA MURHANDIKIRE |
Année de publication : |
2013 |
Importance : |
80 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Résumé : |
La province du Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo est emprise aux crises multiples qui sont sources des crises humanitaires graves. Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d’une décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de personnes sinistrées avec une somme importante d’argent reçue de la communauté humanitaire.
Il ressort que les interventions restent dans la plupart des cas inscrits dans le domaine d’urgence avec impact à court terme et que par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en mesure de se libérer de ce régime d’assistance. Souvent, c’est parce que ces bénéficiaires ne sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement n’est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n’ont pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres politiques d’interventions. Il apparaît aussi que les capacités locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les moyens de subsistances ne sont pas consolidés.
Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l’aide à partir des bénéficiaires, investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes, développer les capacités des ONG locales, accroître l’implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l’aide humanitaire.
Abstract : The South Kivu province in the Eastern Democratic Republic of Congo has been held in multiple crisis, namely severe humanitarian crisis. Several humanitarian actors are on ground since more than a decade to relieve as far as possible millions of victims with huge amounts of money funded by the humanitarian community.
Nevertheless, these interventions are mostly in terms of emergency relief with short term impact and people and/or households are not able to free themselves from this system of aid. In most cases, this is because beneficiaries are not fully associated and their views are not taken into account, the government is not involved and local humanitarian actors cannot put up their own intervention policy due to lack of local own funds. It seems that local abilities are neither considered nor empowered and means of subsistence are not strengthened.
In order to solve this unending cycle of humanitarian needs, a clear awareness of all participants is rather needed to invest in farming and agribusiness production, reinforce the means of subsistence, improve infrastructures, redefine “aid” in terms of beneficiary interest, invest in safety and disaster prevention, develop local NGO capacity, increase government implication and conclude by a clear rethinking of the humanitarian aid process. |
Mémoire FPL - Master Innovation et Développement des Sociétés. Les contraintes de l’aide humanitaire en période post-conflit sur l’autonomisation des bénéficiaires : cas des actions réalisées par ACTION D’ESPOIR dans la province du Sud-Kivu de 2013 à 2014 [texte imprimé] / Jean-Jacques Mongane BAGALWA MURHANDIKIRE . - 2013 . - 80 p. Langues : Français ( fre)
Résumé : |
La province du Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo est emprise aux crises multiples qui sont sources des crises humanitaires graves. Plusieurs acteurs humanitaires interviennent depuis plus d’une décennie pour soulager dans la mesure du possible des millions de personnes sinistrées avec une somme importante d’argent reçue de la communauté humanitaire.
Il ressort que les interventions restent dans la plupart des cas inscrits dans le domaine d’urgence avec impact à court terme et que par ricochet les personnes et ou ménages assistés ne sont pas en mesure de se libérer de ce régime d’assistance. Souvent, c’est parce que ces bénéficiaires ne sont pas totalement associés et écoutés, le gouvernement n’est pas totalement impliqué et les acteurs humanitaires locaux n’ont pas de moyens propres leur permettant de mettre sur pied leurs propres politiques d’interventions. Il apparaît aussi que les capacités locales ne sont ni considérées ni renforcées et que les moyens de subsistances ne sont pas consolidés.
Pour quitter ce cycle infernal des besoins humanitaires, il faut une prise de conscience de toutes les parties prenantes et mettre du temps et le paquet nécessaire pour investir dans la production agropastorale et soutenir les moyens de subsistance, améliorer les infrastructures, redéfinir l’aide à partir des bénéficiaires, investir dans la sécurisation et la prévention des catastrophes, développer les capacités des ONG locales, accroître l’implication du gouvernement pour finir par repenser le processus de l’aide humanitaire.
Abstract : The South Kivu province in the Eastern Democratic Republic of Congo has been held in multiple crisis, namely severe humanitarian crisis. Several humanitarian actors are on ground since more than a decade to relieve as far as possible millions of victims with huge amounts of money funded by the humanitarian community.
Nevertheless, these interventions are mostly in terms of emergency relief with short term impact and people and/or households are not able to free themselves from this system of aid. In most cases, this is because beneficiaries are not fully associated and their views are not taken into account, the government is not involved and local humanitarian actors cannot put up their own intervention policy due to lack of local own funds. It seems that local abilities are neither considered nor empowered and means of subsistence are not strengthened.
In order to solve this unending cycle of humanitarian needs, a clear awareness of all participants is rather needed to invest in farming and agribusiness production, reinforce the means of subsistence, improve infrastructures, redefine “aid” in terms of beneficiary interest, invest in safety and disaster prevention, develop local NGO capacity, increase government implication and conclude by a clear rethinking of the humanitarian aid process. |
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