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Auteur Philippe LINDOU LINDOU |
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Mémoire FPL Master Spécialisé GIRE. Contribution à l'étude de la qualité des eaux de surface du bassin de la volta au Burkina Faso / Philippe LINDOU LINDOU
Titre de série : Mémoire FPL Master Spécialisé GIRE Titre : Contribution à l'étude de la qualité des eaux de surface du bassin de la volta au Burkina Faso : diagnostic, suivi de la qualité et état des lieux des sources de pollution. Type de document : texte imprimé Auteurs : Philippe LINDOU LINDOU Année de publication : 2008 Importance : 65p. Langues : Français (fre) Résumé : Le bassin de la Vota est un bassin international partagé par six pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana le Mali et le Togo. Depuis quelques années, ce bassin fait l'objet de beaucoup d'attentions à cause de la vulnérabilité de ses ressources en eau aux changements climatiques et à la variabilité climatique et des conflits d'usage. Pour assurer une gestion rationnelle et intégrée de ces ressources et sauvegarder l'environnement et l'écosystème, l'Autorité du Bassin de la Volta (ABV) a été créée le 19 janvier 2007 à Ouagadougou.
La jeune autorité bénéficie dans l'exercice de ses fonctions de l'appui technique des projets installés dans le bassin. Parmi ces projets, se trouve le projet Volta-HYCOS. Le projet appui les pays du bassin dans la gestion conjointe des ressources transfrontalières en eaux. Très peu d'études ont été menées à l'échelle régionale sur la qualité des eaux et le transfert des polluants et des sédiments de l'amont à l'aval. Cependant la connaissance de la qualité de ces eaux est nécessaire pour une gestion intégrée de cette ressource.
Le bassin de la Volta au Burkina Faso, zone de l' étude a été identifié par le projet Volta HYCOS pour la première phase de l'étude de la qualité des eaux de surface du bassin de la Volta. Dans cette zone, les principales sources de pollution sont encore males connues ainsi que le système de suivi de la qualité. Le but de cette étude est de contribuer à l'étude de la qualité des eaux de surface du bassin de la Volta au Burkina Faso par un diagnostic des sources de pollution et par une analyse du système de suivi de la qualité des ces ressources. Elle constitue une étude préalable pour la mise en place d'un programme de suivi de la qualité. Pour mener à bien cette étude, plusieurs services étatiques et paraétatiques en relation avec le sujet ont été visités. Ceci a permis d'avoir une idée sur l'état des suivis de la qualité des eaux. Les sources de pollution identifiées dans la zone d'étude sont localisées à la zone industrielle de Bobo Dioulassou et de Ouagadougou. En effet, il ressort de ces investigations que bien, que l'industrie soit un peu moins développée au Burkina Foso, elle constitue la principale source. La pollution d'origine industrielle prime sur la pollution d'origine agricole, domestique et minière. La pollution d'origine animale est considérée comme négligeable devant les autres sources de pollution dans la zone d'étude.
Les rejets d’eaux résiduelles sont estimés à 1 327 m3/J à Bobo Dioulasso. Plusieurs industries ne disposent pas de stations de traitement des déchets liquides. Quelques unes d'entres elles disposent d'un système de collecte et de d'épuration non adapté avec un rendement de traitement presque nul. D'autres par contre n'en disposent pas et rejettent directement dans la nature. À la zone industrielle de Bobo Dioulasso, l’essentiel des eaux usées industrielles est déversée dans le canal dit BRAKINA et est drainée par le Bingbélé. Les principales unités industrielles productrices de déchets sont d'une part, La SN-CITEX (avec ses 15Om3/J d'eaux usées chargées en soudes, graisses, savons), la BRAKINA (qui déverse 536 m3/j de produits chlorés et les trimé thanes), l'Hôpital Sanon Sourou (dont les eaux usées estimées à 150 m3/J ont une charge organique et bactériologique importante), la CBTM pour la zone industrielle de Bobo Dioulasso et d'autres part, l'ABATOIRE FRIGORIPHIQUE de Ouagadougou, TAN-ALIZ, l'hôpital YALGADO OUEDRAGO, et la BRAKINA à Ouagadougou etc. La surveillance des rejets industriels au Burkina Faso est encore à une étape embryonnaire et se limite à une simple sensibilisation. Dans la mine d’or de Kaya , c’est l’extraction de l’or par la gravimétrie, l’amalgamation, la flottation et la lixiviation au cyanure qui présente des risques de pollution pour les ressources en eaux. La Vallée du Kou, la plaine aménagée de Banzon, la vallée du Sourou , le périmètre rizicole de Niassan, le lac Bam , le périmètre irrigué de Bagré, et de Mogtédo sont les principaux périmètres irrigués identifiés de la zone d'étude où une attentionparticulière doit être portée. La vallée de Kou est particulièrement indexée pour sa concentration élevée de l'alpha-endosulfane. Les eaux issues du périmètre irrigué de Bagré au Burkna Faso sont soupçonnées de polluer les eaux du lac Volta au Ghana. Les régions cotonnières de Houndé, Peni, Danou, Salenzo, Ziga (Dédougou) et Boromo utilisent une très gamme des intrants agricoles, ce qui n'est pas sans conséquences sur la qualité des eaux.
L'étude a permis de réaliser que le réseau de suivi de la qualité des eaux de surface est encore peu représentatif pour donner une idée précise sur l'état de la qualité des eaux. Le suivi de la qualité est assuré par la DGRE avec ses neufs sites dans le Nakambé et trois dans le Mouhoun.
Ces sites constituent les 62, 5% du réseau national. L'ONEA suit la qualité des eaux de ses sites de prélèvement. Elle en a douze dans la zone d'étude. Enfin un programme de suivi a été installé dans la partie Sud Ouest du pays par le programme RESO. Mais, depuis 2001 ce réseau ne fonctionne plus par manque de moyens. Le taux de suivi au cours des cinq dernières années est inférieur à 50% au niveau de la DGRE. Les sites de suivi de la DGRE sont: les barrages 2 et 3 de Ouagadougou, le barrage de Bagré, le barrage de Goiré, de Lombila, de Kompièga, le Lac Bam, les cours d'eau de Nakambé (à Wayen), le Nazigon (à Nombéré) dans le Nakambé et les sites de Mouhoun (à Boromo), le barrage de Lery, le Mouhoun à Dapola dans le bassin du Mouhoun. Le laboratoire de la DGRE ne dispose pas à ce jour d'un protocole écrit d'échantillonnage et d'analyse. En outre, ce laboratoire n'est pas certifié. Ce qui ne permet pas d'avoir une fiabilité de ses analyses. En plus, les variables suivis concernent essentiellement la qualité de l'eau portable.
La fréquence d'échantillonnage est faible et aléatoire, le choix des paramètres n'est pas optimal, le traitement des échantillons n'est pas correct, le calibrage des instruments d'analyse n'est pas régulière .Seule les analyses de l'ONEA pourront permettre d'avoir une idée précise de la qualité des eaux.
L'étude recommande une surveillance systématique des eaux usées industrielles par la police de l'environnement, un suivi permanent de eaux sortant des périmètres irrigués identifiés, l'élaboration et la validation d'un protocole d'échantillonnage et d'analyse pour le laboratoire de la DGRE, la certification des laboratoires de la DGRE et de l'ONEA, l'introduction de l'analyse des sédiments afin de prendre en compte certains pesticides, les métaux lourds et les produits pétroliers qui s'y accumulent.Mémoire FPL Master Spécialisé GIRE. Contribution à l'étude de la qualité des eaux de surface du bassin de la volta au Burkina Faso : diagnostic, suivi de la qualité et état des lieux des sources de pollution. [texte imprimé] / Philippe LINDOU LINDOU . - 2008 . - 65p.
Langues : Français (fre)
Résumé : Le bassin de la Vota est un bassin international partagé par six pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana le Mali et le Togo. Depuis quelques années, ce bassin fait l'objet de beaucoup d'attentions à cause de la vulnérabilité de ses ressources en eau aux changements climatiques et à la variabilité climatique et des conflits d'usage. Pour assurer une gestion rationnelle et intégrée de ces ressources et sauvegarder l'environnement et l'écosystème, l'Autorité du Bassin de la Volta (ABV) a été créée le 19 janvier 2007 à Ouagadougou.
La jeune autorité bénéficie dans l'exercice de ses fonctions de l'appui technique des projets installés dans le bassin. Parmi ces projets, se trouve le projet Volta-HYCOS. Le projet appui les pays du bassin dans la gestion conjointe des ressources transfrontalières en eaux. Très peu d'études ont été menées à l'échelle régionale sur la qualité des eaux et le transfert des polluants et des sédiments de l'amont à l'aval. Cependant la connaissance de la qualité de ces eaux est nécessaire pour une gestion intégrée de cette ressource.
Le bassin de la Volta au Burkina Faso, zone de l' étude a été identifié par le projet Volta HYCOS pour la première phase de l'étude de la qualité des eaux de surface du bassin de la Volta. Dans cette zone, les principales sources de pollution sont encore males connues ainsi que le système de suivi de la qualité. Le but de cette étude est de contribuer à l'étude de la qualité des eaux de surface du bassin de la Volta au Burkina Faso par un diagnostic des sources de pollution et par une analyse du système de suivi de la qualité des ces ressources. Elle constitue une étude préalable pour la mise en place d'un programme de suivi de la qualité. Pour mener à bien cette étude, plusieurs services étatiques et paraétatiques en relation avec le sujet ont été visités. Ceci a permis d'avoir une idée sur l'état des suivis de la qualité des eaux. Les sources de pollution identifiées dans la zone d'étude sont localisées à la zone industrielle de Bobo Dioulassou et de Ouagadougou. En effet, il ressort de ces investigations que bien, que l'industrie soit un peu moins développée au Burkina Foso, elle constitue la principale source. La pollution d'origine industrielle prime sur la pollution d'origine agricole, domestique et minière. La pollution d'origine animale est considérée comme négligeable devant les autres sources de pollution dans la zone d'étude.
Les rejets d’eaux résiduelles sont estimés à 1 327 m3/J à Bobo Dioulasso. Plusieurs industries ne disposent pas de stations de traitement des déchets liquides. Quelques unes d'entres elles disposent d'un système de collecte et de d'épuration non adapté avec un rendement de traitement presque nul. D'autres par contre n'en disposent pas et rejettent directement dans la nature. À la zone industrielle de Bobo Dioulasso, l’essentiel des eaux usées industrielles est déversée dans le canal dit BRAKINA et est drainée par le Bingbélé. Les principales unités industrielles productrices de déchets sont d'une part, La SN-CITEX (avec ses 15Om3/J d'eaux usées chargées en soudes, graisses, savons), la BRAKINA (qui déverse 536 m3/j de produits chlorés et les trimé thanes), l'Hôpital Sanon Sourou (dont les eaux usées estimées à 150 m3/J ont une charge organique et bactériologique importante), la CBTM pour la zone industrielle de Bobo Dioulasso et d'autres part, l'ABATOIRE FRIGORIPHIQUE de Ouagadougou, TAN-ALIZ, l'hôpital YALGADO OUEDRAGO, et la BRAKINA à Ouagadougou etc. La surveillance des rejets industriels au Burkina Faso est encore à une étape embryonnaire et se limite à une simple sensibilisation. Dans la mine d’or de Kaya , c’est l’extraction de l’or par la gravimétrie, l’amalgamation, la flottation et la lixiviation au cyanure qui présente des risques de pollution pour les ressources en eaux. La Vallée du Kou, la plaine aménagée de Banzon, la vallée du Sourou , le périmètre rizicole de Niassan, le lac Bam , le périmètre irrigué de Bagré, et de Mogtédo sont les principaux périmètres irrigués identifiés de la zone d'étude où une attentionparticulière doit être portée. La vallée de Kou est particulièrement indexée pour sa concentration élevée de l'alpha-endosulfane. Les eaux issues du périmètre irrigué de Bagré au Burkna Faso sont soupçonnées de polluer les eaux du lac Volta au Ghana. Les régions cotonnières de Houndé, Peni, Danou, Salenzo, Ziga (Dédougou) et Boromo utilisent une très gamme des intrants agricoles, ce qui n'est pas sans conséquences sur la qualité des eaux.
L'étude a permis de réaliser que le réseau de suivi de la qualité des eaux de surface est encore peu représentatif pour donner une idée précise sur l'état de la qualité des eaux. Le suivi de la qualité est assuré par la DGRE avec ses neufs sites dans le Nakambé et trois dans le Mouhoun.
Ces sites constituent les 62, 5% du réseau national. L'ONEA suit la qualité des eaux de ses sites de prélèvement. Elle en a douze dans la zone d'étude. Enfin un programme de suivi a été installé dans la partie Sud Ouest du pays par le programme RESO. Mais, depuis 2001 ce réseau ne fonctionne plus par manque de moyens. Le taux de suivi au cours des cinq dernières années est inférieur à 50% au niveau de la DGRE. Les sites de suivi de la DGRE sont: les barrages 2 et 3 de Ouagadougou, le barrage de Bagré, le barrage de Goiré, de Lombila, de Kompièga, le Lac Bam, les cours d'eau de Nakambé (à Wayen), le Nazigon (à Nombéré) dans le Nakambé et les sites de Mouhoun (à Boromo), le barrage de Lery, le Mouhoun à Dapola dans le bassin du Mouhoun. Le laboratoire de la DGRE ne dispose pas à ce jour d'un protocole écrit d'échantillonnage et d'analyse. En outre, ce laboratoire n'est pas certifié. Ce qui ne permet pas d'avoir une fiabilité de ses analyses. En plus, les variables suivis concernent essentiellement la qualité de l'eau portable.
La fréquence d'échantillonnage est faible et aléatoire, le choix des paramètres n'est pas optimal, le traitement des échantillons n'est pas correct, le calibrage des instruments d'analyse n'est pas régulière .Seule les analyses de l'ONEA pourront permettre d'avoir une idée précise de la qualité des eaux.
L'étude recommande une surveillance systématique des eaux usées industrielles par la police de l'environnement, un suivi permanent de eaux sortant des périmètres irrigués identifiés, l'élaboration et la validation d'un protocole d'échantillonnage et d'analyse pour le laboratoire de la DGRE, la certification des laboratoires de la DGRE et de l'ONEA, l'introduction de l'analyse des sédiments afin de prendre en compte certains pesticides, les métaux lourds et les produits pétroliers qui s'y accumulent.Réservation
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