Titre de série : | Mémoire FPL - Master Management des Crises et Actions Humanitaires | Titre : | Gestion de crises et approche basée sur les droits humains : quelle stratégie pour une gestion harmonieuse de l’aide humanitaire | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Al Hassan KABORE | Année de publication : | 2019 | Importance : | 44 p. | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Les crises humanitaires présentent un impact périlleux sur les conditions de vie de l’homme. Elles infligent à l’être humain des atteintes graves à ses droits fondamentaux, lui enlevant par la même occasion toute sa dignité. Pour restaurer les victimes dans leurs droits, l’aide humanitaire est apparue comme le moyen le plus approprié. Cependant, les conditions dans lesquelles elle est apportée met un doute sur son efficacité et parfois même sa pertinence. Cet état des faits a suscité la nécessité d’explorer des palliatifs pour combler ces insuffisances.
C’est dans ce sens que l’ABDH peut parer aux éventualités créées par le fait de l’aide humanitaire. En effet, elle repose sur le respect des droits humains dans tous leurs principes. Or, l’aide humanitaire s’analyse comme un droit humain fondamental de solidarité, donc de la troisième génération des droits. Cela dénote du lien insoupçonné qui existe entre les deux concepts-perspectives de gestion des crises humanitaires, même si toutefois il est important de préciser que l’ABDH est d’un apport novateur en matière de protection minima des populations victimes. Elle œuvre à une répartition adéquate de l’aide humanitaire en tant que droit humain. La programmation inclusive et participative de l’aide humanitaire apparait ainsi comme une condition intégrée si l’on veut assurer aux victimes un "droit" humanitaire adapté, acceptable qui tiennent compte de tous et qui se donnent pour objectif d’enrayer les inégalités, les injustices par le respect et la protection des droits humains. Le souci est de veiller à ce que l’aide humanitaire ne soit pas elle-même source de conflits.
Par conséquent, l’aide humanitaire doit évoluer de sa notion d’assistanat, de charité, de simple solidarité ou de satisfaction des besoins essentiels des populations pour se concevoir comme un droit des populations en situation de crise, un droit sur la communauté internationale de réparer les droits humains remis en cause par la situation de crise. Par ailleurs, la communauté internationale doit comprendre l’aide humanitaire comme un devoir au profit de populations en situation de crise qui n’est pas toujours de leur seul chef. Au final, l’aide humanitaire conçue selon l’ABDH devra se projeter sur la réparation des droits humains remis en cause et les politiques de développement pour des populations à leur retour.
Abstract : Humanitarian crises have a perilous impact on the human living conditions. They distress human being of serious violations of his fundamental rights, depriving him of all his dignity. To restore the victims to their rights, humanitarian aid has emerged as the most appropriate means. However, the conditions in which it is dealt cast doubt on its effectiveness and sometimes even its relevance. These irrefutable states have given risen the need to explore solutions to meet these inadequacies.
It is in this sense that the human rights-based approach (ABDH) can cope with the contingencies created by the fact of humanitarian aid. Indeed, it is based on respect for human rights in all their principles. Yet humanitarian aid is analyzed as a fundamental human right of solidarity, as well as the third generation of rights. This reflects the unsuspected link between the two concepts-perspectives for managing humanitarian crises, although it the ABDH is important to note that is an innovative contribution to minimum protection of the victims. It works for an adequate distribution of humanitarian aid as a human right. Inclusive and participatory humanitarian aid programming thus appears to be an integrated condition in order to provide victims with an appropriate, acceptable and universally accepted humanitarian "right" to address inequalities, injustices by respecting and protecting human rights. The concern is to ensure that humanitarian aid itself not be a source of conflict.
Therefore, humanitarian aid must evolve from its notion of assistantship, charity, mere solidarity or satisfaction of the basic needs of the population to conceive it as a right of the populations in crisis, a right on the international community to repair the human rights challenged in the crisis situation. In addition, international community must understand humanitarian aid as a duty for the benefit of populations in a crisis situation that is not always their choice. In the end, humanitarian aid designed under the ABDH will have to project itself on the reparation of the human rights questioned and the policies of development for populations on their return. |
Mémoire FPL - Master Management des Crises et Actions Humanitaires. Gestion de crises et approche basée sur les droits humains : quelle stratégie pour une gestion harmonieuse de l’aide humanitaire [texte imprimé] / Al Hassan KABORE . - 2019 . - 44 p. Langues : Français ( fre) Résumé : | Les crises humanitaires présentent un impact périlleux sur les conditions de vie de l’homme. Elles infligent à l’être humain des atteintes graves à ses droits fondamentaux, lui enlevant par la même occasion toute sa dignité. Pour restaurer les victimes dans leurs droits, l’aide humanitaire est apparue comme le moyen le plus approprié. Cependant, les conditions dans lesquelles elle est apportée met un doute sur son efficacité et parfois même sa pertinence. Cet état des faits a suscité la nécessité d’explorer des palliatifs pour combler ces insuffisances.
C’est dans ce sens que l’ABDH peut parer aux éventualités créées par le fait de l’aide humanitaire. En effet, elle repose sur le respect des droits humains dans tous leurs principes. Or, l’aide humanitaire s’analyse comme un droit humain fondamental de solidarité, donc de la troisième génération des droits. Cela dénote du lien insoupçonné qui existe entre les deux concepts-perspectives de gestion des crises humanitaires, même si toutefois il est important de préciser que l’ABDH est d’un apport novateur en matière de protection minima des populations victimes. Elle œuvre à une répartition adéquate de l’aide humanitaire en tant que droit humain. La programmation inclusive et participative de l’aide humanitaire apparait ainsi comme une condition intégrée si l’on veut assurer aux victimes un "droit" humanitaire adapté, acceptable qui tiennent compte de tous et qui se donnent pour objectif d’enrayer les inégalités, les injustices par le respect et la protection des droits humains. Le souci est de veiller à ce que l’aide humanitaire ne soit pas elle-même source de conflits.
Par conséquent, l’aide humanitaire doit évoluer de sa notion d’assistanat, de charité, de simple solidarité ou de satisfaction des besoins essentiels des populations pour se concevoir comme un droit des populations en situation de crise, un droit sur la communauté internationale de réparer les droits humains remis en cause par la situation de crise. Par ailleurs, la communauté internationale doit comprendre l’aide humanitaire comme un devoir au profit de populations en situation de crise qui n’est pas toujours de leur seul chef. Au final, l’aide humanitaire conçue selon l’ABDH devra se projeter sur la réparation des droits humains remis en cause et les politiques de développement pour des populations à leur retour.
Abstract : Humanitarian crises have a perilous impact on the human living conditions. They distress human being of serious violations of his fundamental rights, depriving him of all his dignity. To restore the victims to their rights, humanitarian aid has emerged as the most appropriate means. However, the conditions in which it is dealt cast doubt on its effectiveness and sometimes even its relevance. These irrefutable states have given risen the need to explore solutions to meet these inadequacies.
It is in this sense that the human rights-based approach (ABDH) can cope with the contingencies created by the fact of humanitarian aid. Indeed, it is based on respect for human rights in all their principles. Yet humanitarian aid is analyzed as a fundamental human right of solidarity, as well as the third generation of rights. This reflects the unsuspected link between the two concepts-perspectives for managing humanitarian crises, although it the ABDH is important to note that is an innovative contribution to minimum protection of the victims. It works for an adequate distribution of humanitarian aid as a human right. Inclusive and participatory humanitarian aid programming thus appears to be an integrated condition in order to provide victims with an appropriate, acceptable and universally accepted humanitarian "right" to address inequalities, injustices by respecting and protecting human rights. The concern is to ensure that humanitarian aid itself not be a source of conflict.
Therefore, humanitarian aid must evolve from its notion of assistantship, charity, mere solidarity or satisfaction of the basic needs of the population to conceive it as a right of the populations in crisis, a right on the international community to repair the human rights challenged in the crisis situation. In addition, international community must understand humanitarian aid as a duty for the benefit of populations in a crisis situation that is not always their choice. In the end, humanitarian aid designed under the ABDH will have to project itself on the reparation of the human rights questioned and the policies of development for populations on their return. |
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