Titre de série : | Mémoire FPL - Master Management Stratégique et Opérationnel | Titre : | Étude de faisabilité et proposition d’un modèle d’affaire entre uneriz et le privé pour l’installation d’un grand centre de finition et de distribution de riz étuvé à Bobo Dioulasso | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Abdoul Nasser ZONGO | Année de publication : | 2016 | Importance : | 74 p. | Langues : | Français (fre) | Résumé : | L’installation des Centres de Finition et de Distribution (CFD) de riz étuvé est une idée de projet de l’UNERIZ. Elle est fondée sur le fait que le riz étuvé national pour sa survie doit prendre des initiatives osées qui vont au-delà du social et être également économique. En effet, ce riz est confronté à une plus importante compétition imposée sur les marchés urbains par le riz étuvé importé. L’idée des CFD est de collecter le riz étuvé décortiqué des CE des unions membres de l’UNERIZ pour faire la finition à l’aide de trieuses optiques (sortex), classifier les gammes de riz suivant les normes édictées au niveau national, conditionner ce riz étuvé dans des emballages de qualité et enfin distribuer ce riz à travers un ou plusieurs canaux à choisir.
L’objectif de cette étude de faisabilité est d’expliquer l’idée aux différents acteurs de la filière et potentielles parties prenantes à ce projet afin de collecter leurs appréciations, leurs méfiances, leurs contributions probables pour la réalisation de tels centres à Bobo Dioulasso et à Ouagadougou.
L’idée de projet : L’implémentation des CFD rencontre le consentement de tous les acteurs clés en amont (les étuveuses de riz) et en aval (les distributeurs). Elle est positivement accueillie par tous les partenaires techniques et financiers de l’UNERIZ. Sa réalisation est d’ailleurs tant souhaitée par ces derniers qui souhaitent voir l’UNERIZ et les CE s’autonomiser à moyen terme. Pour eux, elle est une meilleure solution pour faire face à la compétition imposée par le riz étuvé importé. Ils se sont montrés tous disposer à apporter leurs contributions diverses à la réalisation de ce projet. En outre, ils reconnaissent que les investissements pour réaliser un riz de qualité sont colossaux et non optimal pour chaque CE à l’étape actuelle. Il faut une phase de transition vers cela et installer des CFD à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso peut constituer une bonne idée de transition.
L’étude de marché : le constat est qu’il n’y a pas un problème de marché pour le riz étuvé du Burkina Faso mais plutôt un problème d’organisation de marché. En effet, les CE pris individuellement ne disposent pas de force marketing pour faire connaitre leurs produits dans les grandes villes. Le marché est mitigé et fortement dépendant de la SONAGESS. Ils ne tiennent leur survie que grâce aux aides des PTF. Les distributeurs d’ailleurs ont exprimé leurs envies de pouvoir vendre le riz étuvé national à travers leurs canaux pour peu que ce riz corrige ses insuffisances de qualité et respecte certaines conditions liées aux marchés. Les expressions des besoins déjà collectées se chiffrent à plus de 800 tonnes / mois.
L’étude technique montre que la matière première de qualité est fondamentale à la compétitivité des produits des CFD. Pour le riz particulièrement, il s’agit de contrôler la qualité depuis les champs jusqu’au CFD. C’est à ce niveau que les PTF de la filière sont interpellés pour qu’ils continuent, voir même augmenter leurs efforts d’encadrement des activités des acteurs à la base. Deux (2) options sont possibles pour la matière première : le riz étuvé décortiqué ou le riz étuvé non décortiqué. Le dispositif de transformation est quasi égal en coût pour les deux (2) types de matières premières.
L’installation d’un CFD (à Bobo Dioulasso par exemple) est estimée à environ 215 millions de FCFA répartit comme suit :
- 150 millions pour l’acquisition d’un terrain de 10 000 m2, les aménagements et les bâtiments de production et administratif;
- 65 millions pour l’acquisition des équipements, leurs installations et du matériel roulant.
L’approvisionnement de la matière première pourra se faire de préférence par préfinancement de la production du riz paddy et du riz étuvé décortiqué ou le riz étuvé non décortiqué. Le préfinancement aura l’avantage de permettre au CFD de décider de la quantité et la qualité de la matière première et de négocier de bon prix. La condition préalable à ce préfinancement est l’accompagnement des PTF de la filière pour le renforcement de la capacité des acteurs (producteurs et étuveuses).
Les études juridique et organisationnelle orientent vers la mise en place d’un GIE. En effet, le projet de CFD doit regrouper les acteurs clés au succès du projet. Un GIE avec un administrateur général qui sera à la tête d’une équipe de professionnels capables de faire des analyses pointues axées sur la survie et le développement des CFD vis-à-vis de la concurrence. Les participants ou non à ce GIE ne sont pas encore définis. Il est à discuter avec les initiateurs du projet (UNERIZ) mais nous recommandons que cela soit principalement les acteurs directs en amont (étuveuses de riz) et en aval (commerçants) de la vie des CFD pour éviter leurs politisations plus tard. Il sera aussi nécessaire d’inviter au moins un privé tel qu’une institution financière à ce joindre au projet.
L’étude financière montre que le CFD est rentable quelqu’en soit la matière première utilisée (riz étuvé décortiqué ou riz étuvé non décortiqué). Mais en comparaison, la rentabilité est supérieure avec le riz étuvé non décortiqué comme matière première qu’avec le riz étuvé décortiqué.
Avec le riz étuvé décortiqué, la valeur actualisée nette (VAN) (10% d’intérêt) est positive à 59 659 229 FCFA, le TRI est égal à 13% et le délai de récupération de l’investissement est atteint à 354 jours d’activités. Le coût total du projet est estimé à environ 585 000 000 FCFA
Avec le riz étuvé non décortiqué. La VAN (à 10% de taux d’intérêt) est positif à 381 745 303 FCFA, le TRI est de 35% et le délai de récupération s’établie à 192 jours d’activités. Le coût total du projet est estimé à environ 425 000 000 FCFA.
L’impact social et économique montre la création d’emploi direct pour une cinquante de personnes et des emplois indirects pour plus de 7000 acteurs en milieu rural au bout de cinq (5) ans. Il indique également des retombées économiques compris entre 200 - 300 millions FCFA d’impôts et taxes pour l’État et des économies de devises d’environ 5 milliards de FCFA sur la même période. |
Mémoire FPL - Master Management Stratégique et Opérationnel. Étude de faisabilité et proposition d’un modèle d’affaire entre uneriz et le privé pour l’installation d’un grand centre de finition et de distribution de riz étuvé à Bobo Dioulasso [texte imprimé] / Abdoul Nasser ZONGO . - 2016 . - 74 p. Langues : Français ( fre) Résumé : | L’installation des Centres de Finition et de Distribution (CFD) de riz étuvé est une idée de projet de l’UNERIZ. Elle est fondée sur le fait que le riz étuvé national pour sa survie doit prendre des initiatives osées qui vont au-delà du social et être également économique. En effet, ce riz est confronté à une plus importante compétition imposée sur les marchés urbains par le riz étuvé importé. L’idée des CFD est de collecter le riz étuvé décortiqué des CE des unions membres de l’UNERIZ pour faire la finition à l’aide de trieuses optiques (sortex), classifier les gammes de riz suivant les normes édictées au niveau national, conditionner ce riz étuvé dans des emballages de qualité et enfin distribuer ce riz à travers un ou plusieurs canaux à choisir.
L’objectif de cette étude de faisabilité est d’expliquer l’idée aux différents acteurs de la filière et potentielles parties prenantes à ce projet afin de collecter leurs appréciations, leurs méfiances, leurs contributions probables pour la réalisation de tels centres à Bobo Dioulasso et à Ouagadougou.
L’idée de projet : L’implémentation des CFD rencontre le consentement de tous les acteurs clés en amont (les étuveuses de riz) et en aval (les distributeurs). Elle est positivement accueillie par tous les partenaires techniques et financiers de l’UNERIZ. Sa réalisation est d’ailleurs tant souhaitée par ces derniers qui souhaitent voir l’UNERIZ et les CE s’autonomiser à moyen terme. Pour eux, elle est une meilleure solution pour faire face à la compétition imposée par le riz étuvé importé. Ils se sont montrés tous disposer à apporter leurs contributions diverses à la réalisation de ce projet. En outre, ils reconnaissent que les investissements pour réaliser un riz de qualité sont colossaux et non optimal pour chaque CE à l’étape actuelle. Il faut une phase de transition vers cela et installer des CFD à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso peut constituer une bonne idée de transition.
L’étude de marché : le constat est qu’il n’y a pas un problème de marché pour le riz étuvé du Burkina Faso mais plutôt un problème d’organisation de marché. En effet, les CE pris individuellement ne disposent pas de force marketing pour faire connaitre leurs produits dans les grandes villes. Le marché est mitigé et fortement dépendant de la SONAGESS. Ils ne tiennent leur survie que grâce aux aides des PTF. Les distributeurs d’ailleurs ont exprimé leurs envies de pouvoir vendre le riz étuvé national à travers leurs canaux pour peu que ce riz corrige ses insuffisances de qualité et respecte certaines conditions liées aux marchés. Les expressions des besoins déjà collectées se chiffrent à plus de 800 tonnes / mois.
L’étude technique montre que la matière première de qualité est fondamentale à la compétitivité des produits des CFD. Pour le riz particulièrement, il s’agit de contrôler la qualité depuis les champs jusqu’au CFD. C’est à ce niveau que les PTF de la filière sont interpellés pour qu’ils continuent, voir même augmenter leurs efforts d’encadrement des activités des acteurs à la base. Deux (2) options sont possibles pour la matière première : le riz étuvé décortiqué ou le riz étuvé non décortiqué. Le dispositif de transformation est quasi égal en coût pour les deux (2) types de matières premières.
L’installation d’un CFD (à Bobo Dioulasso par exemple) est estimée à environ 215 millions de FCFA répartit comme suit :
- 150 millions pour l’acquisition d’un terrain de 10 000 m2, les aménagements et les bâtiments de production et administratif;
- 65 millions pour l’acquisition des équipements, leurs installations et du matériel roulant.
L’approvisionnement de la matière première pourra se faire de préférence par préfinancement de la production du riz paddy et du riz étuvé décortiqué ou le riz étuvé non décortiqué. Le préfinancement aura l’avantage de permettre au CFD de décider de la quantité et la qualité de la matière première et de négocier de bon prix. La condition préalable à ce préfinancement est l’accompagnement des PTF de la filière pour le renforcement de la capacité des acteurs (producteurs et étuveuses).
Les études juridique et organisationnelle orientent vers la mise en place d’un GIE. En effet, le projet de CFD doit regrouper les acteurs clés au succès du projet. Un GIE avec un administrateur général qui sera à la tête d’une équipe de professionnels capables de faire des analyses pointues axées sur la survie et le développement des CFD vis-à-vis de la concurrence. Les participants ou non à ce GIE ne sont pas encore définis. Il est à discuter avec les initiateurs du projet (UNERIZ) mais nous recommandons que cela soit principalement les acteurs directs en amont (étuveuses de riz) et en aval (commerçants) de la vie des CFD pour éviter leurs politisations plus tard. Il sera aussi nécessaire d’inviter au moins un privé tel qu’une institution financière à ce joindre au projet.
L’étude financière montre que le CFD est rentable quelqu’en soit la matière première utilisée (riz étuvé décortiqué ou riz étuvé non décortiqué). Mais en comparaison, la rentabilité est supérieure avec le riz étuvé non décortiqué comme matière première qu’avec le riz étuvé décortiqué.
Avec le riz étuvé décortiqué, la valeur actualisée nette (VAN) (10% d’intérêt) est positive à 59 659 229 FCFA, le TRI est égal à 13% et le délai de récupération de l’investissement est atteint à 354 jours d’activités. Le coût total du projet est estimé à environ 585 000 000 FCFA
Avec le riz étuvé non décortiqué. La VAN (à 10% de taux d’intérêt) est positif à 381 745 303 FCFA, le TRI est de 35% et le délai de récupération s’établie à 192 jours d’activités. Le coût total du projet est estimé à environ 425 000 000 FCFA.
L’impact social et économique montre la création d’emploi direct pour une cinquante de personnes et des emplois indirects pour plus de 7000 acteurs en milieu rural au bout de cinq (5) ans. Il indique également des retombées économiques compris entre 200 - 300 millions FCFA d’impôts et taxes pour l’État et des économies de devises d’environ 5 milliards de FCFA sur la même période. |
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