Titre de série : | Mémoire Master d'ingénierie Génie Electrique et Energétique | Titre : | Procédé durable de production du beurre de karité | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Lassina DAVOU | Année de publication : | 2020 | Importance : | 99 p. | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Le karité (Vitellaria paradoxa ou Butyrospermum parkii) de la famille des sapotacées, est une plante qui peut produire en moyenne 15 à 20 kg de fruits frais par an dont les amandes contiennent une graisse appelée beurre de karité. L’extraction de cette graisse passe par un procédé traditionnel qui varie d’une région à une autre et d’un pays à un autre. La majorité des procédés traditionnels utilise une quantité importante de bois. Cependant pour les pays du Sahel comme le Burkina Faso, le bois est une ressource rare et sa consommation abusive réduit le couvert forestier, favorisant l’avancée du désert. Cette étude a pour objectif général de rendre plus durable le procédé de production du beurre de karité par l’augmentation de son efficacité énergétique et l’introduction éventuelle de sources d’énergie renouvelables. Les résultats de nos travaux ont montré une consommation importante en énergie. En effet pour la production de 1 kg de beurre de karité il faut 1,365 kg de bois, 0,073 kg gaz et 0,277 kWh d’électricité. Nos observations ont mis en exergues d’autres points de faiblesses, tels l’utilisation des foyers en banco présentant des fissures et de larges ouvertures à l’avant pouvant entrainer la consommation élevée en bois. Aussi le séchage des amandes après le concassage et la torréfaction sont effectués en 1 jour au lieu de 2 recommandé dans la littérature. De plus une consommation importante en eau a été relevé lors de la production, soit 13,214 l pour 1 kg de beurre de karité produit. Les boues de barattage ont été analysées en tant que biocombustible de substitution au bois. Suite à ces résultats des pistes d’amélioration ont été envisagées. L’introduction des boues de barattage et la reconstruction des foyers améliorés permettent de réduire la consommation en bois de 1,365 à 1,249 kg et de préserver 20,14 m2 de couvert forestier pour 1 kg de beurre produit. Aussi l’introduction d’un décanteur permet d’économiser jusqu’à 2,87 l pour 1 kg de beurre produit. Il permet également d’utiliser 10,33 l d’eaux impures issu du processus de production pour l’irrigation des cultures. L’introduction de ces améliorations dans le procédé de production nécessitent un investissement 1 573 320 FCFA qui est rentable à la première année avec une économie de 7 374 FCFA. L’introduction du photovoltaïque connecté réseau permet d’économiser annuellement 667 701 FCFA.
Abstract : Shea (Vitellaria paradoxa ou Butyrospermum parkii), from the Sapotacee family, yields 15 to 20 kg fruits per year, with an oil seed from which is extracted a butter called “shea butter”. The traditional process used to extract to butter varies depending on the territory or the country and is very wood consuming.
The excessive and abusive consumption of wood in Sahelian countries such as Burkina Faso where it is a rare resource reduces the forest cover and significantly contributes to the advance of the desert.
The main goal of this study is to make the production process of shea butter more sustainable by increasing its energy efficiency and utilizing the relevant renewable energy sources. The outcomes show massive consumption of energy. To produce 1 kg of shea butter we need 1.365 kg of wood, 0.073 kg of gas and 0.277 kWh of electricity. Our observations highlighted other weaknesses such as utilization of cracked stoves with a large orifice at the front which can cause a high consumption in wood. The seed drying process, after the crushing and roasting process, being done in one day instead of two as recommended in literature. We also funded an important consumption in water (13.214 l of water to produce 1 kg of butter).
Our work consisted of proposing shea wasted briquettes from the dirty water fraction as bio combustible to substitute woods. From the primary results, more investigation was done to find ways of optimization, as well as the reconstruction of the stove. The findings are reduced wood consumption by 1.249 kg resulting in potentially preserving 20.14 m2 of forest cover when producing 1 kg of butter. The use of a settling tank helps saving 2.87 l when producing 1 kg of butter and allows for 10.33 l left to irrigate the field. To make those optimizations we need 1 573 320 FCFA which is profitable at the first year with an economy of 7 374 FCFA. The use of solar panel allows us to economize 667 701 FCFA annually. |
Mémoire Master d'ingénierie Génie Electrique et Energétique. Procédé durable de production du beurre de karité [texte imprimé] / Lassina DAVOU . - 2020 . - 99 p. Langues : Français ( fre) Résumé : | Le karité (Vitellaria paradoxa ou Butyrospermum parkii) de la famille des sapotacées, est une plante qui peut produire en moyenne 15 à 20 kg de fruits frais par an dont les amandes contiennent une graisse appelée beurre de karité. L’extraction de cette graisse passe par un procédé traditionnel qui varie d’une région à une autre et d’un pays à un autre. La majorité des procédés traditionnels utilise une quantité importante de bois. Cependant pour les pays du Sahel comme le Burkina Faso, le bois est une ressource rare et sa consommation abusive réduit le couvert forestier, favorisant l’avancée du désert. Cette étude a pour objectif général de rendre plus durable le procédé de production du beurre de karité par l’augmentation de son efficacité énergétique et l’introduction éventuelle de sources d’énergie renouvelables. Les résultats de nos travaux ont montré une consommation importante en énergie. En effet pour la production de 1 kg de beurre de karité il faut 1,365 kg de bois, 0,073 kg gaz et 0,277 kWh d’électricité. Nos observations ont mis en exergues d’autres points de faiblesses, tels l’utilisation des foyers en banco présentant des fissures et de larges ouvertures à l’avant pouvant entrainer la consommation élevée en bois. Aussi le séchage des amandes après le concassage et la torréfaction sont effectués en 1 jour au lieu de 2 recommandé dans la littérature. De plus une consommation importante en eau a été relevé lors de la production, soit 13,214 l pour 1 kg de beurre de karité produit. Les boues de barattage ont été analysées en tant que biocombustible de substitution au bois. Suite à ces résultats des pistes d’amélioration ont été envisagées. L’introduction des boues de barattage et la reconstruction des foyers améliorés permettent de réduire la consommation en bois de 1,365 à 1,249 kg et de préserver 20,14 m2 de couvert forestier pour 1 kg de beurre produit. Aussi l’introduction d’un décanteur permet d’économiser jusqu’à 2,87 l pour 1 kg de beurre produit. Il permet également d’utiliser 10,33 l d’eaux impures issu du processus de production pour l’irrigation des cultures. L’introduction de ces améliorations dans le procédé de production nécessitent un investissement 1 573 320 FCFA qui est rentable à la première année avec une économie de 7 374 FCFA. L’introduction du photovoltaïque connecté réseau permet d’économiser annuellement 667 701 FCFA.
Abstract : Shea (Vitellaria paradoxa ou Butyrospermum parkii), from the Sapotacee family, yields 15 to 20 kg fruits per year, with an oil seed from which is extracted a butter called “shea butter”. The traditional process used to extract to butter varies depending on the territory or the country and is very wood consuming.
The excessive and abusive consumption of wood in Sahelian countries such as Burkina Faso where it is a rare resource reduces the forest cover and significantly contributes to the advance of the desert.
The main goal of this study is to make the production process of shea butter more sustainable by increasing its energy efficiency and utilizing the relevant renewable energy sources. The outcomes show massive consumption of energy. To produce 1 kg of shea butter we need 1.365 kg of wood, 0.073 kg of gas and 0.277 kWh of electricity. Our observations highlighted other weaknesses such as utilization of cracked stoves with a large orifice at the front which can cause a high consumption in wood. The seed drying process, after the crushing and roasting process, being done in one day instead of two as recommended in literature. We also funded an important consumption in water (13.214 l of water to produce 1 kg of butter).
Our work consisted of proposing shea wasted briquettes from the dirty water fraction as bio combustible to substitute woods. From the primary results, more investigation was done to find ways of optimization, as well as the reconstruction of the stove. The findings are reduced wood consumption by 1.249 kg resulting in potentially preserving 20.14 m2 of forest cover when producing 1 kg of butter. The use of a settling tank helps saving 2.87 l when producing 1 kg of butter and allows for 10.33 l left to irrigate the field. To make those optimizations we need 1 573 320 FCFA which is profitable at the first year with an economy of 7 374 FCFA. The use of solar panel allows us to economize 667 701 FCFA annually. |
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